Le Râteau de la Méduse

Rateau

Randonnée au pays de la soif - Avril 2006

Carnet de bord


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Mardi 4 avril 2006

La troupe s’organise. Abdoulaye commence à nous réveiller à 5h45 et nous partons à 7h15, après notre petit déjeuner quotidien de pain cuit la veille dans le sable, confitures variées (d’origine danoise ! Thierry fait observer qu’à l’achat de cinq pots on a droit à une caricature gratuite), thé ou Nescafé.

Michel, Milou, Françoise, Nicole et Lee à dos de chameau partiront un peu plus tard et rattraperont les marcheurs au village d’Azoued, qui est la base logistique d’Abdoulaye et où nous faisons la pause de 9h.

Maisons de belles pierres sèches, rondes ou carrées crépies ou non. Trois ou quatre sont équipées de panneaux photovoltaïques pour l’éclairage et une radio. On nous sert le thé dans l’une d’entre elles.

À 10h, la température commence à monter sérieusement. Nadia et Sylvie partent en avant avec les chameaux tandis que Jacques attend le reste des marcheurs : Ginette, Catherine, Titanne, Thierry et bien entendu Abdoulaye.

Arrivée à 11h sous un grand acacia en fleur qui nous donne le minimum d’ombre nécessaire pour résister aux rayons ardents et au vent chaud du sud. Grand mais pas assez, car il nous faudra déplacer le groupe couché sur le tapis, après cuisson des pieds de Jacques et avant cuisson complète de Thierry.

La conversation reprenant, Alain nous fait part de son souhait de le laisser « crever ici, puisque je ne suis quand même plus utile à la société ». Thierry observe: « Alain a décidé de réduire la déficit de la sécurité sociale à lui tout seul ».

« Courage plus que quatre fois dormir » lui dit Titanne pour remonter le moral de la troupe liquéfiée.

«Si je rentre vivant, et que je raconte ça à mon médecin, il me dira que j’ai détruit 30 ans de bons soins » poursuit néanmoins Alain dont le moral semble inversement proportionnel à la température.

Vers la fin de la sieste, Michel entame un commerce d’eau fraîche avec le « Shopi » ambulant local. Face à l’absence de Coca Light, Michel donne des conseils de régime à Sylvie : elle doit dire systématiquement à son conjoint -qui lui fait à manger- que « c’est dégueulasse comme d’habitude ». Notre épopée mauritanienne aura donc aussi des répercussions en banlieue parisienne !

L’après-midi est une étape de liaison : nous repérons les tentes du bivouac dès le départ, perchées sur une crête de dunes. Jacques part avec les deux jeunes, suivi de près par Catherine, Titanne, Thierry et Ginette à pied.

Il les attend au pied de la dune, sous un acacia, en compagnie des chameaux de bât déjà déchargés, après une bonne demi-heure de marche en terrain dur, ce qui a suffit à créer un écart important. Chameaux et marcheurs arrivent une demi-heure plus tard.

Fatigués nous installons les couchages un peu moins loin. Titanne, vu la chaleur, insiste pour être dans un endroit bien au vent. Fatale erreur !


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